Nora Houguenade

« J’interprète ce que je ressens à un moment donné. Pas ce que je vois, mais ce que je ressens. »

André Kertész, photographe

Née à Paris en 1989 d’une mère hispanomarocaine et d’un père français, la photographe Nora H. a grandi avec une notion de pluri-culture et d’ouverture d’esprit.

Le monde artistique a tout de suite fait partie de sa vie : elle danse depuis l’âge de 4 ans ; 15 ans de classique, 10 ans de moderne jazz, un peu de salsa, de danse orientale et le tango qu’elle pratique depuis 5 ans.

Ayant passé 15 années au conservatoire, avec comme instrument le piano, la musique a également été très présente dans sa jeunesse.

Elle pratique d’abord la photographie pour la notion du souvenir ; puis, grâce notamment à ses voyages à Tanger (Maroc), le hobby devient une passion qui se transformera en métier.

Après trois années passées à l’école EFET (Paris 12ème), Nora obtient son diplôme de photographie en 2011.

Elle pratique et travaille beaucoup en parallèle sur le thème de la danse :

Le mouvement m’intéresse bien sûr, mais le danseur encore plus par son côté humain : les moments d’échauffements, de concentration avant un spectacle, d’effort, de perspicacité et d’écoute.

Elle a monté le projet DANSE URBAINE exposé plusieurs fois à Paris et à Tanger.

Aujourd’hui elle travaille à son compte entre Paris et Tanger, dans le milieu de l’évènementiel, du reportage et du portrait en collaborant avec différentes agences et des institutions comme l’Unesco ou encore la Philharmonie de Paris.

La photographie que j’aime et que je pratique transmet « l’instant de vie ».

 

J’observe avant tout, j’aime me fondre dans la masse, devenir invisible aux yeux des autres, c’est par ce biais que l’on décroche les meilleurs clichés. Prendre une photo, c’est capter le moment qui combine émotion, graphisme et regard ; le moment où je ressens l’effervescence d’un instant qui m’échappe et que je peux non seulement immortaliser mais aussi partager à travers ma sensibilité.

Retour aux sources, Tanger et ses alentours

Tanger la belle, Tanger l’insouciante… sans elle je n’en serais probablement pas là où j’en suis aujourd’hui.

À mes 17 ans, je l’ai redécouverte par la force des choses car après 30 années en France, ma mère a décidé de revenir s’installer dans sa ville natale. C’est à cette période que j’ai réalisé mes premières photographies ; période à laquelle je pensais encore être pédiatre.

Nous étions en 2006, et je n’avais qu’un petit compact en guise d’appareil photo mais il me complétait, j’étais dans une forme de transe quand je me baladais.

 

Chaque recoin, chaque rayon de soleil sur cette ville que je redécouvrais prenait un sens. Grâce à ces images et le soutient de mon entourage, mais surtout après une année plutôt désastreuse en école de médecine, j’ai pris la décision de faire une école de photographie à Paris.

Les voyages se sont fait de plus en plus nombreux, mon regard s’est transformé ; d’une car j’ai appris purement techniquement à me servir d’un appareil photo mais aussi car cette ville qui avait bercé mes étés d’enfant avait toujours quelques chose de nouveau à m’offrir.

J’ai donc photographié mes endroits préférés, les tangérois, mais aussi une certaine intimité, les petites choses qui me touchaient et qui me faisaient du bien.

 

Il y a eu le Tanger de mes yeux d’enfant,

il y a eu le Tanger de mes yeux d’adolescente,

puis il y a eu le Tanger de mes yeux de photographe.

Merci à toi.

Nora H.

Ils me font confiance